Mieux vaut quitter une Union qui cède aux lobbies

Les pressions exercées par les représentants de l’industrie agroalimentaire et de la construction pour un assouplissement de la règlementation européenne en matière de protection de la nature mettent sérieusement à l’épreuve les plus pro-européens des écologistes britanniques, estime un des plus influents parmi eux, George Monbiot.

Publié le 17 août 2015

Dans plusieurs pays de l’UE, les règles européennes sur la protection de la nature – la George Monbiot dans The Guardian. Mais, met en garde le défenseur de l’environnement britannique, les réformes proposées par la Commission européenne vont sensiblement affaiblir leur portée. Elles mettent en effet “moralement en danger” un “ensemble de protections fiable, même si parfois tarabiscoté” en cédant aux pressions du lobby de l’industrie, qui a longtemps fait campagne pour assouplir la règlementation sur l’environnement.

Récemment, la Commission a abandonné ses propositions en matière de “Brexit” d’un argument de poids.

Monbiot ne défend pas une sortie du Royaume-Uni de l’UE, mais il a invité les lecteurs à contribuer à la négociations sur le TTIP et de la crise grecque :

Les menaces pesant sur les directives sur la nature ne proviennent pas de l’ensemble du secteur économique, mais des pressions exercées par deux des industries les plus dévastatrices de l’Union, le lobby de l’agro-industrie et celui de la construction. Le fait que la Commission a décidé de les écouter et d’ignorer le point de vue de tous les autres est emblématique de ce qui ne tourne pas rond. Alors, quand viendra l’heure du référendum [sur la permanence du Royaume-Uni dans l’UE], je me retrouverai face à un dilemme que je n’aurais jamais imaginé. Je suis un internationaliste. Je pense que les questions qui transcendent les frontières nationales doivent être affrontées ensemble, plutôt que séparément. […] Je n’ai rien en commun avec les eurosceptiques de droite, pour qui il semble que l’UE les empêche d’exercer leur droit divin d’exploiter les autres et de détruire leur environnement. [J’ai] le sentiment que je devrais prendre la défense de cette institution face aux forces de la réaction, mais elle a succombé de manière si catastrophique à ces forces qu’il ne reste plus grand chose à défendre.

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