David Roberts (1796-1864), “L'Acropole". David David Gallery, Philadephie.

Un pays irrécupérable depuis 150 ans

Percluse de dettes, ne tenant que grâce au soutien des puissances européennes, handicapée par une administration inefficace : ce diagnostic sans concession du mal grec a été établi par le Français Edmond About... en 1858. Un texte qui circule aujourd’hui en Europe.

Publié le 17 février 2012
David Roberts (1796-1864), “L'Acropole". David David Gallery, Philadephie.

La Grèce est le seul exemple connu d’un pays vivant en pleine banqueroute depuis le jour de sa naissance. Si la France ou l’Angleterre se trouvait seulement une année dans cette situation, on verrait des catastrophes terribles. La Grèce a vécu plus de vingt ans en paix avec la banqueroute. Tous les budgets depuis le premier jusqu’au dernier sont en déficit.

Lorsque dans un pays civilisé, le budget des recettes ne suffit pas à couvrir le budget des dépenses, on y pourvoit au moyen d’un emprunt fait à l’intérieur. C’est un moyen que le gouvernement grec n’a jamais tenté et qu’il aurait tenté sans succès.

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Commentaire

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Un Etat toujours inexistant

A une époque bien plus actuelle, le journal Die Zeit vient valider les propos d’Edmond About en pointant du doigt le manque de communication au sein du gouvernement grec et le nombre aberrant de fonctionnaires dans un Etat obsolète. Les instances bruxelloises auront beau tout tenter pour sauver la Grèce, assure Die Zeit, ces réformes resteront vaines et inefficaces tant que la Grèce n’aura pas construit une véritable structure étatique moderne.

On connaissait la notion de State building (construction d’Etat) avant tout dans des régions mutilées par la guerre. Désormais, c’est un pays de l’Union européenne qui est concerné. Car l’Etat, que l’on veut protéger de la faillite menaçante, n’existe pas.

Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.

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