Chaque année a droit à son scandale financier international. Après les Pandora Papers en 2021, c’est, en ce début d’année 2022, au tour des Suisse Secrets de secouer le monde de la finance. Cette grande enquête du consortium de journalistes Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) met en lumière la façon dont le Crédit Suisse a hébergé pendant des années des fonds d’origine criminelle ou illicite, au point de représenter plus de 100 milliards de dollars à son apogée.
Le secret bancaire suisse étant total, c’est grâce à une fuite de données concernant plus de 18 000 comptes ouverts au Crédit Suisse entre les années 1940 et la fin des années 2010 que l’OCCRP peut dresser le portrait d’un système financier ayant accueilli criminels et hommes politiques corrompus notoires.
Le Crédit suisse a, quant à lui, fermement nié ces allégations, arguant que les questions soulevées par l’investigation étaient basées sur des “informations partielles, inexactes ou sélectives sorties de leur contexte, donnant lieu à des interprétations tendancieuses de la conduite des affaires de la banque”. L’entreprise ajoute notamment que la plupart des comptes en question avaient été clôturés de longue date et que ceux restants avaient été contrôlés en bonne et due forme.
Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.
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