"L’Europe redore son image avec le prix Sakharov", considère El Mundo, le jour de la remise du prixdu Parlement européen pour la liberté d’esprit, accordé cette année à cinq militants des mouvements de contestation arabes.
Seuls deux d’entre eux ont pu venir recevoir leur récompense à Strasbourg : le Lybien Ahmed el Senoussi, qui a passé 31 ans dans les geôles de Mouammar Khadafi, et la militante égyptienne Asmaa Mahfouz, du mouvement du 6 avril. Car parmi les autres lauréats, la Syrienne Razan Zeitouneh, avocate des droits de l'homme et blogueuse, vit aujourd’hui dans la clandestinité, et le dessinateur de presse syrien Ali Farzat est réfugié au Koweït après avoir été attaqué par les partisans du régime de Bachar el-Assad.
Le dernier prix a été attribué à titre posthume à Mohamed Bouazizi, dont l’immolation a déclenché la révolution tunisienne. "L’Europe a fermé les yeux pendant des années sur les dictatures arabes" et les prix de cette année "symbolisent ce sentiment de faute", estime le quotidien espagnol. Mais malgré la condamnation de la répression en Syrie par le Parlement européen, "Bruxelles n’a pas encore donné de réponse commune contre Assad", et il reste "beaucoup à faire au sein de l'UE pour que l'Union puisse répondre de manière adéquate aux processus démocratiques dans le monde arabe".
Cet article vous intéresse ?
Il est en accès libre grâce au soutien de notre communauté. Publier et traduire nos articles à un coût. Pour continuer à vous informer en toute indépendance, nous avons besoin de votre soutien.
Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.
Voir l’évènement