Italy Madeleina Kay

Les élections européennes en Italie, une affaire interne

En Italie, les élections européennes de juin prochain n'ont soulevé aucun débat de fond sur les questions qui touchent l'Union européenne, et se résument à un test électoral pour les partis.

Publié le 28 mars 2024
Cet article est réservé à nos abonné(e)s

Les élections européennes de juin prochain sont considérées en Italie comme à peine plus qu'un match politique interne, une occasion de redéfinir le rapport de force en place sur la base du résultat obtenu en Europe. Et ce, alors que les dernières élections nationales ont eu lieu à l'automne 2022 et qu'elles ont donné à la droite une majorité apparemment solide. Rien d'autre ne fait l'objet de discussions. Pourtant, on pourrait mettre de nombreux sujets à l'agenda européen.

La guerre en Ukraine, par exemple, ou la crise au Moyen-Orient, qui ont divisé et continuent de diviser même en interne la coalition de droite aujourd'hui au gouvernement ainsi que les oppositions de centre-gauche. Ou encore les difficultés du monde agricole, qui ont attiré l'attention des politiques le temps nécessaire pour éteindre les protestations des travailleurs du secteur.

En revanche, on a beaucoup parlé de la possible candidature de la présidente du conseil Giorgia Meloni et de la secrétaire du Parti démocrate (PD) Elly Schlein pour conduire leurs listes respectives,  ainsi que de nouvelles alliances ou de la redéfinition de celles déjà en place.

Bref, on a discuté essentiellement de questions d'ordre tactique.

Il faut cependant préciser qu'au-delà de la conflictualité typique du système politique italien, l'attitude des partis a été encouragée par le hasard du calendrier : les élections européennes interviennent après une série d'importantes consultations régionales, ce qui a favorisé un climat de campagne permanent. Bien que l'Italie ne soit pas un Etat fédéral, les régions ont un poids politique et institutionnel considérable, puisqu'elles disposent de pouvoirs législatifs.


Meloni cultive une relation avec Ursula von der Leyen à sa propre succession, dans l’espoir d’obtenir une position plus influente au sein de l’Union

Depuis les années 1980 et la financiarisation de l’économie, les acteurs de la finance nous ont appris que toute faille dans la loi cache une opportunité de gain à court terme. Les journalistes récompensés Stefano Valentino et Giorgio Michalopoulos décortiquent pour Voxeurop les dessous de la finance verte.

Voir l’évènement

Média, entreprise ou organisation: découvrez notre offre de services éditoriaux sur-mesure et de traduction multilingue.

Soutenez un journalisme qui ne s’arrête pas aux frontières

Bénéficiez de nos offres d'abonnement, ou faites un don pour renforcer notre indépendance

sur le même sujet