Parlement européen

Un prix pour la bonne conscience

Publié le 14 décembre 2011 à 12:27

"L’Europe redore son image avec le prix Sakharov", considère El Mundo, le jour de la remise du prixdu Parlement européen pour la liberté d’esprit, accordé cette année à cinq militants des mouvements de contestation arabes.

Seuls deux d’entre eux ont pu venir recevoir leur récompense à Strasbourg : le Lybien Ahmed el Senoussi, qui a passé 31 ans dans les geôles de Mouammar Khadafi, et la militante égyptienne Asmaa Mahfouz, du mouvement du 6 avril. Car parmi les autres lauréats, la Syrienne Razan Zeitouneh, avocate des droits de l'homme et blogueuse, vit aujourd’hui dans la clandestinité, et le dessinateur de presse syrien Ali Farzat est réfugié au Koweït après avoir été attaqué par les partisans du régime de Bachar el-Assad.

Le dernier prix a été attribué à titre posthume à Mohamed Bouazizi, dont l’immolation a déclenché la révolution tunisienne. "L’Europe a fermé les yeux pendant des années sur les dictatures arabes" et les prix de cette année "symbolisent ce sentiment de faute", estime le quotidien espagnol. Mais malgré la condamnation de la répression en Syrie par le Parlement européen, "Bruxelles n’a pas encore donné de réponse commune contre Assad", et il reste "beaucoup à faire au sein de l'UE pour que l'Union puisse répondre de manière adéquate aux processus démocratiques dans le monde arabe".

Le meilleur du journalisme européen dans votre boîte mail chaque jeudi

Vous avez eu accès à l’intégralité de cet article.

Vous voulez soutenir notre travail ? Voxeurop dépend des abonnements et des dons de son lectorat.

Découvrez nos offres à partir de 6 € par mois et les avantages réservés à nos abonné(e)s.
Je m’abonne

Ou faites un don pour renforcer notre indépendance.
Je fais un don

Média, entreprise ou organisation: découvrez notre offre de services éditoriaux sur-mesure et de traduction multilingue.

Soutenez un journalisme qui ne s’arrête pas aux frontières

Bénéficiez de nos offres d'abonnement, ou faites un don pour renforcer notre indépendance

sur le même sujet