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Peu de personnalités politiques européennes ont eu droit à autant de caricatures et de dessins de presse qu’Angela Merkel. Et pour cause : la chancelière allemande sortante a été au pouvoir pendant plus de temps que n’importe quel autre dirigeant du continent (à l'exception bien entendu des autocrates en poste à Moscou, Ankara ou Minsk). De plus, en raison du rôle central de Berlin sur l’échiquier européen et de sa longévité politique, “Mutti” – ”Maman”, comme la surnomment les Allemands – a souvent incarné à elle seule pour le meilleur et pour le pire cette Union européenne à laquelle on reproche volontiers de ne pas avoir de visage.
À la tête d’un pays atteint d’une “peur de commander”, Angela Merkel aura ainsi dû, durant sa longue carrière, enfiler plus d’une fois ce costume – peut-être trop large – de leadeure de l’UE. On se souvient de son implication controversée dans la crise de la dette grecque de 2010-2015 et sa ligne dure adoptée face à Athènes ; on gardera sans doute longtemps en mémoire sa décision d’ouvrir les frontières allemandes aux demandeurs d’asile du Moyen-Orient en 2015. Autant d’événements qui, la plaçant sous le feu des projecteurs, ont fait de la personnalité européenne “la plus importante du siècle” une cible de choix pour les dessinateurs de presse.
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