Le mouvement Pravda Za Davida ("Justice pour David") agite la ville de Banja Luka, en République serbe de Bosnie-Herzégovine (Republika Srpska, RS), depuis le 28 mars 2018 lors de la mort dans des conditions mystérieuses d'un étudiant en informatique de 21 ans, David Dragičević.
Ce mouvement était à l’époque devenu le symbole de la lutte contre une police omnipotente couverte par un système autoritaire et corrompu incarné par le président de la RS de l'époque, Milorad Dodik.
Notre série "L’Archipel Yougoslavie 30 ans après son éclatement"
- Kosovo : Le pays de “bolji život” – la vie meilleure
- Pendant la guerre, sur les lieux du crime, “j’ai vu le pire visage du genre humain” (Serbie)
- Cette horloge de l’apocalypse que je porte en moi depuis la guerre (Bosnie-Herzégovine)
- Nous avions rêvé de démocratie, nous nous sommes réveillés avec le capitalisme (Slovénie)
Le même homme qui depuis occupe la présidence collégiale de Bosnie-Herzégovine et fait parler de lui en amorçant le retrait des serbes des institutions communes du pays, notamment l’armée.
L’annonce récente a réveillé, 26 ans après la ratification des accords de Dayton qui ont permis d’instaurer la paix, le spectre d’une sécession serbe et d’une nouvelle guerre.
Davor Dragičević, le père de David, avait rapidement été la cible de nombreuses critiques, accusé d’être utilisé par des “agents étrangers” pour décrédibiliser la Republika Srpska, et même poursuivi un temps p…