Porto Empedocle (Italie), avril 2009 : un migrant africain gardé par deux policiers italiens après avoir été recueilli en mer au large de la Sicile. (AFP)

L'UE en quête d'une politique crédible

La récente noyade de 73 immigrés érythréens en Méditerranée montre l'importance d'une nouvelle politique européenne d'immigration. A la tête de l'Union européenne la Suède doit notamment bientôt proposer une harmonisation des lois nationales du droit d'asile.

Publié le 26 août 2009 à 12:54
Porto Empedocle (Italie), avril 2009 : un migrant africain gardé par deux policiers italiens après avoir été recueilli en mer au large de la Sicile. (AFP)

En septembre prochain, Stockholm annoncera deux initiatives pour amélirorer la politique de l'immigration de l'Union européenne, rapporte Jean-Jacques Mével dans le Figaro. Une harmonisation de lois nationales en terme de droit d'asile et la réinstallation au bon vouloir de chaque capitale de l'UE d'une partie des clandestins échoués au sud de l'Italie, en Grèce, en Espagne, à Chypre et à Malte. "Les textes européens entretiennent eux-mêmes l'afflux des irréguliers et la regrettable division des Européens. (…), souligne le Figaro. Même régularisés, les immigrants restent parqués au Sud. Pour eux comme pour le droit, l'Europe reste un inextricable labyrinthe".

PACTE SUR L'IMMIGRATION

Dix mois d'efforts gâchés

"Le 16 octobre dernier, le Conseil européen venait d'adopter le 'Pacte sur l'immigration et le droit d'asile, et les Vingt-sept annonçaient une nouvelle grande stratégie commune'. Grâce à la solidarité entre les capitales, à la coopération avec les pays tiers, ils promettaient de résoudre dans les plus brefs délais les problèmes des immigrés clandestins et des réfugiés. Et bien non. En dix mois, ses adversaires l'ont emporté et rien n'a été fait", écrit dans son blog Marco Zatterin. Le journaliste de La Stampa accuse en particulier l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Autriche, les pays Baltes et d'Europe orientale : "ce sont eux qui ralentissent le projet. Ils ne le considèrent pas comme prioritaire, ne veulent pas payer et ne s'inquiètent pas du fait qu'une poignée d'Etats veille en solitaire sur la frontière méridionale. 'La Commission travaille, certains gouvernements ne réagissent pas', assure une source à Bruxelles. Il n'y a pas de coordination et l'affectation des fonds pour les initiatives communes – 1,8 milliard d'euros – n'est pas cohérente avec les actions entreprises".

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